Roquettes est une petite commune d’un peu plus de 3 hectares, située au sud de Toulouse. Abritant plus de 4.000 habitants, la ville montre un caractère résidentiel. Les maisons représentent plus de 80% des types de logement, selon le recensement de l’Insee de 2015.

Fin du XII^e siècle : premier recensement des Roquettois

Clovis III donne à Germier, évêque de Toulouse, une propriété à Rozinhac entre Ox et Frouzins à la fin du VII^e siècle. Ce bout de terre est à l’origine de la seigneurie de Muret. Jusqu’au XII^e siècle, il s'étend jusqu’au village de Roques. À l’occasion de la fusion de la seigneurie de Muret et du Comté de Comminges, les premiers habitants de Roquettes ont été recensés.

1534 : identification du premier seigneur de Roquettes

Jean d’Olmières, capitoul de Toulouse, est le premier seigneur de Roquettes. Il possède près de 130 hectares de terres et plusieurs métairies. La plupart des habitants qui travaillent pour le seigneur cultivent la terre et principalement des céréales. Le village exploite tout de même la vigne, mais le reste du territoire est toujours à l’état sauvage et est composé de forêts.

Au cours du XV^e siècle, un moulin de pastel sort de terre. Roquettes suit alors l’exemple du village de Portet et cultive lui aussi la fleur du pastel.

XVI^e siècle : construction du château de Roquettes

La date précise de la construction du château de Roquettes est inconnue. Toutefois, selon les estimations des archéologues, l’édifice a été construit à la fin du XVI^e, début du XVII^e siècle.

Les Chartreux sont une communauté religieuse qui s’est établie à Roquettes en 1734. Ils deviennent propriétaires de tous les biens du village, dont le château, plusieurs métairies et un moulin.

XVII^e siècle : le retable de Roquettes

À l’époque de Louis XIII, le retable et le maître autel de l’église Saint Bruno de Roquettes proviennent de l’église du couvent des Chartreux de Toulouse, aujourd’hui devenue église Saint-Pierre, située rue Valade au centre historique de la ville rose.

Le retable a été commandé par les pères Chartreux le 23 janvier 1611. Il est conçu par Jacques de la Carrière, maître peintre de la ville de Toulouse. Lors de la Révolution française, les pères Chartreux décident de transporter le retable au sein de l’église de Roquettes, car le village est très peu impacté par les actes révolutionnaires.

XIX^e siècle : les différents propriétaires du château de Roquettes

Gavarret-Rouaix, Orgaix, Marestaing et Lauzun sont de grandes familles toulousaines qui se succèdent comme propriétaires du château du village. En 1901, la famille Paumès acquiert la métairie ainsi que le château, qui sont peu à peu laissés à l’abandon. Cette famille sera la dernière à avoir été propriétaire du château, puisqu’en 1982, Etienne Paumès le vend à la commune de Roquettes. La mairie décide dès le 28 janvier 1989 d’y installer le centre socio-culturel François Mitterrand.

1982 : Roquettes devient une ville

Alors que jusqu’à la fin des années 1960, la population roquettoise atteint tout juste les 230 habitants, on remarque un pic démographique en 1982. Effectivement, la population de la commune dépasse les 2.000 habitants et Roquettes devient, d’un point de vue administratif, une ville.

Cette augmentation démographique s’explique par le développement urbain de Roquettes, par la construction de nouvelles infrastructures et par la proximité avec les bassins d’emplois de Roques et de Muret.

2004 : Roquettes intègre le Muretain Agglo

Le 1^er janvier 2004, la communauté d’agglomération du Muretain Agglo est créée. Roquettes fait partie des “villes-mères”, aux côtés de Muret et de Roques, notamment. L’objectif de ce rassemblement de communes est de dessiner un modèle économique commun visant à développer le sud-est toulousain.