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Actualité à Toulouse : LGV Bordeaux – Toulouse : le chantier passe à la vitesse supérieure

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Écrit par Sophie Castella publié le 27 mai 2025

LGV Bordeaux – Toulouse : le chantier passe à la vitesse supérieure

Depuis près de deux décennies, la future ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, maillon central du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest, demeurait un dossier d'études et de procédures. Le chantier vient d'amorcer une phase nettement plus tangible : mi-mai, SNCF Réseau a attribué au groupe d'ingénierie Systra un contrat de 200 millions d'euros pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage de l'ensemble de la ligne nouvelle et des deux nœuds ferroviaires de Bordeaux et de Toulouse, sur une durée de neuf ans.

Quelques semaines plus tôt, le conseil de surveillance de la Société du GPSO avait validé une deuxième convention de financement de 267 millions d'euros destinées aux acquisitions foncières, aux fouilles archéologiques et aux premiers travaux d'ouvrages hydrauliques prévus en 2025-2026. Ces crédits, abondés à 40 % par l'État, 40 % par les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et 20 % par les départements concernés, confortent un calendrier qui voit déjà les premières plateformes et bases-vie s'installer au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse. Programme-Neuf-Toulouse, votre spécialiste de l' immobilier neuf à Toulouse vous en dit plus sur les travaux à venir.

Les travaux préparatoires déjà lancés (fin 2023 – 2024)

TGV en gare
© Alexandros Michailidis - Shutterstock

Sud Bordeaux : aménagement du nœud ferroviaire (AFSB)

Depuis l'automne 2023, le sud de l'agglomération bordelaise vit ses premiers coups de pelles. Sur les emprises de Bègles - Hourcade, SNCF Réseau a commencé par :

  • Déboiser et purger la lisière ferroviaire : une bande de 20 à 30 m de part et d'autre de la ligne existante a été dégagée hors période de nidification, conformément aux prescriptions de l'enquête publique ; les souches ont été dessouchées et broyées pour préparer l'implantation des voies nouvelles.
  • Installer les plateformes provisoires destinées aux bases-vie et aux ateliers de préfabrication de consoles caténaires ; elles longent la future troisième voie sur 12 km, entre Bègles et Saint-Médard-d'Eyrans.
  • Lancer le premier chantier hydraulique : au droit du ruisseau de Saucats, deux tuyaux Ø 1 600 mm ont été posés en microtunnel pour maintenir l’écoulement pendant la phase de terrassement, tandis que de nouveaux fossés collectent les eaux de plateforme.
  • Adapter l’anneau fret d’Hourcade : quatre aiguilles ont déjà été déposées ; elles seront reposées en géométrie « 40 km/h » pour accepter les navettes fret pendant les fenêtres travaux, avant la bascule définitive sur les nouvelles voies fin 2024.

Ces interventions ouvrent la voie au terrassement lourd prévu dès décembre 2024 : création d’une troisième voie continue et d’une quatrième voie dans les gares de Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans, soit 14 ouvrages d’art à modifier. Le calendrier officiel vise une mise en service complète en 2032, pour un budget de 900 M€.

Nord Toulouse : aménagement du nœud toulousain (AFNT)

Au nord de la Ville rose, les travaux préparatoires ont démarré en février 2024 et se concentrent aujourd'hui sur trois fronts :

La réorganisation des faisceaux Matabiau – Raynal

  • Création de la voie Raynal Nord (2023-2024) qui libère de la capacité pour les futurs TGV et permet de fermer progressivement l'ancien triage.
  • Dépose des aiguillages « Raisin » et bascule des circulations TER sur deux voies centrales pour dégager l’emprise du futur saut-de-mouton.

Le renforcement électrique et équipements caténaires

  • Nouvelle sous-station de traction à Lacourtensourt et relèvement de puissance de l’installation de Saint-Jory ; les massifs béton sont coulés, les transformateurs (7,3 MVA) arriveront début 2025.
  • Pose, entre Saint-Jory et Fenouillet, des premiers massifs caténaires et essais de forage pieux débutés au printemps 2025.

Déviations de réseaux et maintien de la circulation routière

  • Le boulevard Silvio-Trentin fera l’objet d’un viaduc routier provisoire de 180 m pour franchir le chantier ferroviaire sans couper la liaison entre Minimes et Barrière-de-Paris ; le principe a été validé par la commission d’enquête publique, qui y voit un moyen d’éviter une « pénétrante » à grande circulation au cœur des quartiers.
  • En parallèle, la sous-station 63 kV de Matabiau-Raynal est déplacée de 200 m vers l’est afin de dégager le couloir du futur saut-de-mouton et de libérer l’espace pour un futur pôle d’échanges multimodal.

Ces travaux préparatoires visent une entrée en phase gros œuvre courant 2025, pour un nœud toulousain modernisé à l’horizon 2031-2032, en cohérence avec l’arrivée de la LGV.

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Les nouvelles avancées en 2025

2025 en chantier
Runawayphill

Systra prend les rênes de l'ingénierie pour neuf ans

Le 15 mai dernier, SNCF Réseau a confié à Systra – la filiale d'ingénierie de la SNCF et de la RATP – une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) de 200 millions d'euros sur neuf ans. L'accord couvre l'ensemble du périmètre : les 222 km de ligne nouvelle et les chantiers-nœuds de Bordeaux (AFSB) et Toulouse (AFNT).

Concrètement, l'AMO pilotera la cohérence technique des études, préparera les cahiers des charges des lots de génie civil attendus en 2026, orchestrera la stratégie d'achats (grands groupes et PME régionales) et remettra un reporting annuel sur l'empreinte carbone du projet aux services de l'État. SNCF Réseau souligne qu'il s'agit de "l'une des plus importantes prestations intellectuelles jamais engagées sur un projet ferroviaire français".

Une deuxième convention de financement de 267 M€

Le 19 mars, le conseil de surveillance de la Société du Grand Projet du Sud-Ouest (SGPSO) a adopté la convention de financement n°2, dotée de 267 millions d'euros pour l'exercice 2025. Ce reliquat budgétaire finance trois postes : la poursuite des acquisitions foncières, la finalisation des études d'exécution et le lancement des premiers ouvrages hydrauliques et terrassements d'accès. La clé de répartition reste inchangée : 40 % État, 40 % Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, 20 % départements et métropoles. Dans sa délibération, le SGPSO indique que "l'avancement est nominal" sur les AFSB et AFNT et confirme l'appel d'offres conception-réalisation de la ligne nouvelle "au plus tard début 2028".

Bases-vie, premiers ouvrages d'art et fouilles préventives

Depuis avril 2025, les premières bases-vie et plateformes provisoires sont opérationnelles à Bègles-Hourcade (sud Bordeaux) et Saint-Jory (nord Toulouse). Elles accueillent équipes topographiques, ateliers caténaires et aires de stockage pour les éléments préfabriqués. Des week-ends dit "coup de poing" interrompent déjà le trafic entre Toulouse et Montauban ou au sud de Bordeaux afin de poser poutres de franchissement et massifs caténaires sans pénaliser le service quotidien.

En parallèle, la campagne archéologique préalable est montée en puissance. Après les premiers diagnostics ouverts à l'automne 2025 dans l'agglomération agenaise, l'Inrap étend en 2025-2026 ses investigations au Lot-et-Garonne, au Tarn-et-Garonne puis à la Haute-Garonne : environ 10 % du linéaire sondé, puis une cinquantaine de fouilles ciblées avant tout terrassement lourd. Le calendrier prévoit quatre années continues d'opérations afin de livrer les emprises "archéologiquement libérées" d'ici fin 2028.

Les enjeux clés avant le démarrage du gros œuvre

un train à quai en gare de Bordeaux Saint-Jean
©Eo naya - Shutterstock

Les appels d'offres-clé attendus pour 2026

Tant à Bordeaux qu'à Toulouse, les travaux en cours ne portent que sur les aménagements des nœuds existants ; le gros de la ligne nouvelle – 222 km à bâtir entre Bernos-Beaulac et Saint-Jory – sera mis en concurrence en 2026. Le calendrier fixé par SNCF Réseau et confirmé par le conseil de surveillance de la Société GPSO prévoit d'abord deux lots de génie civil (« GC1 » pour Bordeaux-Agen, « GC2 » pour Agen-Toulouse) : terrassements, viaducs et ouvrages d'art majeurs. Les marchés équipements, caténaires 2x25 kV et signalisation-ERTMS suivront quelques mois plus tard.

Vinci, Eiffage et Bouygues ont déjà fait connaître, en coulisse, leur intention de "pré-qualifier" des groupements, chacun misant sur la mutualisation de leurs usines de poutres et d'éléments préfabriqués du Sud-Ouest, dans un contexte où l'inflation des aciers et du béton reste la principale inconnue financière. Le SGPSO rappelle que l'objectif est de notifier les marchés avant la fin de 2027 pour une mise en chantier au premier semestre 2028.

Des recours contentieux qui se raréfient mais n'ont pas disparu

Après une série de référés déposés fin 2024, la justice administrative a rejeté coup sur coup deux demandes de suspension : le 18 septembre 2024 pour les travaux au nord de Toulouse et le 11 avril 2025 pour ceux du sud de Bordeaux. Dans les deux cas, les juges ont jugé l'intérêt public du projet supérieur aux griefs environnementaux et n'ont pas suspendu les autorisations.

Reste une poignée de procédures au fond, ciblant surtout la destruction de zones humides et certaines expropriations agricoles en Lot-et-Garonne. Elles pourraient aboutir fin 2025 ou début 2026 mais ne bloquent pas, à ce stade, le calendrier maître. Les associations requérantes (LGVEA, SEPANSO, Amis de la Terre Midi-Pyrénées) ont d'ailleurs reconnu qu' "aucune suspension d'urgence n'est plus envisageable" après leurs derniers échecs.

Un approvisionnement en granulats sous surveillance

L’étude d’impact mentionne 30 millions de mètres cubes de remblais – l’équivalent de vingt millions de tonnes de granulats – nécessaires à l’édification des plates-formes et des 227 ouvrages d’art. Ce volume suppose l’ouverture ou l’extension de plusieurs carrières alluvionnaires dans la vallée de la Garonne, une perspective qui crispe agriculteurs et élus locaux. Pour atténuer la pression, SNCF Réseau insiste désormais sur :

  • le réemploi d’environ 15 % des déblais issus des fouilles et terrassements, réinjectés sur place en couche de forme ;
  • un plan logistique “tout-rail” avec trains entiers de ballast et de graves entre carrières landaises et bases travaux, afin d’éviter jusqu’à 400 000 trajets poids lourds ;
  • la recherche de matériaux alternatifs (laitiers sidérurgiques, graves de démolition) déjà testés sur la LGV SEA Tours-Bordeaux.
  • Le schéma régional des carrières de Nouvelle-Aquitaine, mis à jour au printemps 2025, recommande malgré tout de “délivrer des autorisations d’exploitation supplémentaires” pour satisfaire le pic de consommation attendu entre 2027 et 2029 .

    Calendrier 2025-2028

    2025

    • Contrat d'AMO confié à Systra.
    • Convention de financement n°2 : 267 M€ pour foncier, études et premiers terrassements.
    • Bases-vie installées à Bègles-Hourcade et Saint-Jory ; fouilles archéologiques lancées.

    2026

    • Publication puis attribution des deux lots de génie civil (GC1 Bordeaux-Agen, GC2 Agen-Toulouse) et des lots systèmes caténaires-signalisation.
    • Achèvement des acquisitions foncières et des fouilles.

    Début 2027

    • Démarrage du gros œuvre : terrassements, premiers viaducs, logistique granulats par train.

    Fin 2027

    • Objectif : 20 % du linéaire de génie civil achevé, premiers tabliers posés dans le secteur Agen-Marmande.
    • 2028

      • Poursuite intensive des ouvrages d'art et lancement des premiers tronçons équipés rail-caténaires ; cap des 50 % du génie civil visé avant fin d'année.
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