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Écrit par Miora R. publié le 28 septembre 2022

Focus sur le projet Grand Parc Garonne à Toulouse

Le projet Grand Parc Garonne est certainement l’un des plus importants de la métropole. Il s’agit de la mise en place d’un poumon vert au cœur de la métropole. Le principal objectif de ce projet est de reconquérir les bords du fleuve sur une distance de 32 km. Il concerne en tout sept communes, soit une surface totale de 3 000 hectares. La présence de ce nouveau parc permettra de booster l’immobilier neuf à Toulouse Métropole dans les prochaines années. Focus sur le projet Grand Parc Garonne.

Des objectifs multiples pour le Grand Parc Garonne

Le projet Grand Parc Garonne concernera sept communes, à savoir : Toulouse, Beauzelle, Seilh, Blagnac, Saint-Jory, Fenouillet et Gagnac-sur-Garonne. À terme, il s’agira du parc le plus important de la ville. Il borde la Garonne sur 16 km. Cet espace vert offre un fil de verdure sur plus de 20 km, de Pech David au lac de Sesquières, par le biais de la connexion avec le grand parc Canal, par le canal de Brienne.

© SergiyN - Shutterstock

L’espace de verdure traverse divers lieux emblématiques du centre-ville de Toulouse, à l’instar de la place de la Daurade ou encore la place Saint-Pierre. Le projet s’articule autour de quatre grands objectifs :

  1. Le développement de nouveaux espaces de culture et de convivialité ;
  2. Le renforcement des usages liés à l’eau ;
  3. Le développement des cheminements piétons et cyclistes ;
  4. La valorisation du patrimoine culturel.

Les espaces qui accueilleront les aménagements

Diverses opérations d’aménagement sont menées depuis le début du projet, pour un montant estimé à près de 29 millions d’euros. Elles vont être orchestrées sur trois espaces : Toulouse Centre, Garonne aval et l’île du Ramier.

Toulouse Centre

Sur la partie du centre de Toulouse, les opérations d’aménagement vont être concentrées sur la restauration des ports et des quais historiques de la ville, sur les deux rives du fleuve. En premier lieu, le port Viguerie propose une nouvelle cursive en belvédère, offrant une magnifique vue sur la rive droite. Du côté de Saint-Cyprien, une aire de jeux pour les enfants ainsi que des espaces verts ont été aménagés.

Du côté du fleuve, le site a été aménagé et végétalisé pour qu’il puisse accueillir des événements de toute sorte. Par la suite, le port de la Daurade a également bénéficié d’un bel aménagement afin de mettre en avant son patrimoine historique et paysager.

Ainsi, parmi les principaux travaux effectués dans cette zone, on citera : le renforcement de la pelouse, la création d’une aire de jeux pour les enfants ayant pour thématique la navigation sur la Garonne, le dallage en grès des Pyrénées et l’aménagement d’un espace vert.

Enfin, les travaux de restauration des quais historiques de Toulouse. Datant du 18ème siècle, ils ont bénéficié d’un bon lifting, depuis Bazacle jusqu’au sud du Quai de Tounis. Il s’agit ni plus ni moins d’un chantier patrimonial concentré sur la réfection des murs-digues et des sols sur une distance de 2 km, mais aussi sur a réhabilitation de la promenade Henri Martin.

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Restauration du mur-digue Saget du cours Dillon

C’est à l’automne 2017 que les travaux de restauration des quais historiques de Toulouse ont été engagés. Depuis, le mur-digue Saget du cours Dillon, s’étendant du Pont Saint-Michel au Pont-Neuf, a été restauré. Son rôle est de protéger la ville contre les crues de la Garonne.

À cause de son état particulièrement délabré, il a subi des travaux de restauration et de renforcement du mois de septembre 2018 et novembre 2019. Les réseaux qui couraient le long de la corniche ne sont plus en place et un nouveau système d’éclairage a été installé pour offrir un visage rayonnant à l’ouvrage dès la tombée de la nuit, permettant aux visiteurs d’admirer la beauté remarquable de la Garonne.

La réfection de la promenade basse et des murs-digues Saget sur la rive droite de la Garonne, sur 17 km, a été réalisée dans le respect des matériaux traditionnels. Les travaux ont donc nécessité l’utilisation de mortier traditionnel à la chaux, de briques foraines, de galets de Garonne, de parapets en grès et de pierres de corniches des Pyrénées.

© valeriiaarnaud – Shutterstock

Garonne aval

Un parcours découverte a été aménagé dans la partie nord de Toulouse et est accessible aux vélos et aux piétons. Il comprend diverses promenades qui forment une boucle qui permet de relier le canal latéral, le lac de Sesquières et la Garonne.

Les habitants peuvent emprunter ces promenades pour découvrir ou redécouvrir les quartiers qu’ils traversent, leur patrimoine naturel et leur histoire. Les communes de Seilh et de Gagnac-sur-Garonne ainsi que la zone naturelle de Beauzelle et des Quinze Sols (Blagnac) ont également été pourvues de divers cheminements pour piétons et vélos en plus de plusieurs espaces de nature.

L’île du Ramier

La transformation de l’île du Ramier se poursuit avec le projet Grand Parc Garonne. Un nouvel espace de nature est aujourd’hui ouvert au public sur la pointe nord de l’île. La grande transformation de l’île commencera par la réalisation d’un théâtre de verdure.

Le projet d’aménagement est prévu sur une surface de 260 ha, en plein cœur de la métropole toulousaine. Une fois les travaux réalisés, l’île du Ramier pourra accueillir les visiteurs souhaitant y découvrir sa faune et sa flore, se balader, faire du sport ou tout simplement se retrouver entre amis ou en famille pour un moment de détente dans le poumon vert de la ville.

L’île du Ramier représente la possibilité de créer un puits d’oxygène au cœur de la ville, comme l’explique fièrement le vice-président de Toulouse Métropole en charge de l’Écologie, du développement durable et de la transition énergétique, François Chollet.

La Métropole a choisi les deux équipes qui s’occuperont de la maîtrise d’œuvre pour les passerelles Rapas et Empalot. La première permettra de relier l’île du Ramier au tramway de l’avenue de Muret, mais aussi au quartier du Fer à cheval. L’architecte Grimshaw, avec PPA architecture, et le groupement Eiffage seront en charge de sa construction.

La deuxième passerelle permettra de relier le parc du Ramier aux quartiers Saint-Agne et Niel ainsi qu’au métro Empalot. Sa construction a été confiée au groupement Vinci, avec l’architecte Lavigne-Chéron. Ce dernier était déjà à l’œuvre pour la construction des ponts Chaban-Delmas à Bordeaux et Vasco de Gama à Lisbonne. La livraison de ces édifices est prévue pour 2024.

Place aux mobilités douces

Le projet Grand Parc Garonne à Toulouse a été lancé il y a 10 ans. Deux passerelles vont enjamber la Garonne, de part et d’autre de l’île du Ramier. Ces passerelles sont réservées aux piétons et aux cyclistes.

© Alberto Messina – Shutterstock

Après divers aménagements cyclables qui ont été menés dans les communes de Seilh, Beauzelle, Blagnac et Gagnac-sur-Garonne, et la réhabilitation des quais historiques de la Daurade et de Saget, le Grand Parc Garonne entre actuellement dans sa deuxième phase. L’élaboration du schéma directeur avait été confiée au paysagiste Henri Bava de l’agence TER pour la période 2015-2020.

Depuis le mois de décembre 2021, c’est désormais la paysagiste Jacqueline Osty qui a pris la relève. Rappelons qu’elle a obtenu le Prix de l’urbanisme en 2020. Sa principale mission est de réaménager les canaux toulousains : le canal de Brienne et le canal du Midi, qui sont tous les deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais aussi le canal de Garonne traversant les communes de Saint-Jory, Lespinasse et Fenouillet.

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