Accueil > L'actualité immobilière à Toulouse > grand parc du touch
Écrit par Morgane Caillière publié le 22 octobre 2025
Grand Parc du Touch : Début des aménagements fin 2025
D'ici décembre, les Toulousains pourront observer les premiers aménagements du Grand Parc du Touch. Ce futur poumon vert de 13 kilomètres, qui reliera la base de loisirs de la Ramée au bord de Garonne, entrera dans sa phase concrète avec des aménagements pilotes dès la fin 2025, avant le déploiement complet prévu pour 2026.
l’agenda
- Déc. 2020 : déclaration d’intérêt métropolitain.
- 2024-mi 2025 : diagnostics et concertations (enquêtes, réunions, balades). Restitution publique le 11 juin 2025 avec présentation des orientations du plan-guide.
- Fin 2025 : “premiers aménagements pilotes” annoncés par la Métropole.
- À partir de 2026 : déploiement opérationnel des actions du plan-guide.
Un corridor vert de 13 kilomètres
Ce projet de "préservation et de restauration des milieux naturels" s'étend sur un linéaire de 13 kilomètres, "de Tournefeuille à sa confluence avec la Garonne à Blagnac et Toulouse". Il concerne "essentiellement Toulouse et Tournefeuille mais aussi Blagnac à la confluence du Touch et Colomiers au niveau de l'Armurié".
L'aménagement s'organise "autour de la rivière du Touch, de ses affluents, l'Armurié et l'Ousseau et de la trame verte des coteaux de la Paderne". Le Grand Parc du Touch constitue l'un des cinq grands parcs métropolitains, aux côtés des parcs Garonne, Canal, Hers et Margelle de Garonne.
Une année de concertation citoyenne
La démarche participative, confiée au groupement mené par le bureau d'étude In Situ, s'est étalée sur douze mois. D'avril à juin 2024, "4 à 5 enquêteurs de l'agence Comm1Possible ont eu pour mission de s'entretenir avec les usagers" lors d'une enquête "en itinérance le long du Touch, et dans les quartiers alentours, entre Purpan et la Ramée".
Cette phase s'est enrichie de trois réunions de concertation à l'automne 2024 et de cinq balades nature. La restitution du 11 juin 2025 avait "pour objectif de présenter les premières orientations du plan guide", indiquait Toulouse Métropole.
Répondre aux enjeux climatiques
Cette "armature naturelle" de cinq grands parcs vise à créer "des axes verts offrant des parcours continus", selon l'Agence d'urbanisme et d'aménagement du territoire (AUAT). L'objectif : constituer "les fers de lance des réponses métropolitaines apportées aux enjeux de biodiversité et d'adaptation climatique" tout en révélant "ce cours d'eau trop longtemps délaissé".
L'urgence climatique justifie cette stratégie. Grâce aux phénomènes d'évapotranspiration et d'ombrage, les arbres parviennent à faire chuter de 6 à 10°C la température ressentie, rappelle Toulouse Métropole dans son bilan transition écologique. L'effet de fraîcheur procuré par un ensemble d'arbres est beaucoup plus perceptible qu'une surface enherbée, précise l'AUAT.
Le projet européen Life Green Heart, mené sur l'île du Ramier, démontre l'efficacité de ces solutions naturelles. Il vise à baisser la température de 3°C sur 30 hectares et apporter un rafraîchissement dans les quartiers alentours, grâce à la débitumisation et la renaturation de 10 hectares.
La stratégie métropolitaine s'appuie sur des données scientifiques précises. Toulouse Métropole collabore avec le Centre National de Recherches Météorologiques de Météo France (CNRM) pour développer des services climatiques urbains et un réseau de stations météorologiques qui enregistrent en temps réel les îlots de chaleur urbains.
Déclaré d'intérêt métropolitain en décembre 2020, le Grand Parc du Touch s'inscrit dans l'acte II du Plan Climat qui amplifie les actions de végétalisation métropolitaines. Ces actions contribuent à l'adaptation au changement climatique et à l'amélioration du cadre de vie des habitants.
Une armature de 62 kilomètres d'espaces verts
Le Grand Parc du Touch constitue l'un des maillons de cette stratégie qui irrigue la métropole sur un linéaire total de 62 kilomètres :
- Grand Parc Garonne : Le plus avancé depuis 2015, il s'étend sur 32 kilomètres de linéaire fluvial et 3 000 hectares, concernant sept communes (Toulouse, Blagnac, Beauzelle, Fenouillet, Seilh, Gagnac-sur-Garonne et Saint-Jory). L'île du Ramier, libérée par le déménagement du parc des expositions en 2020, deviendra un parc public de 7 hectares d'ici fin 2025.
- Grand Parc Canal : Il épouse le tracé du canal du Midi sur 30 kilomètres, incluant le canal de Brienne et le canal latéral, traversant quatre communes (Toulouse, Fenouillet, Lespinasse, Saint-Jory). Le plan-guide a été confié à la paysagiste Jacqueline Osty en 2022, avec un budget de 8 millions d'euros pour 2021-2026. Le premier chantier emblématique, le parvis Brienne Saint-Pierre, sera livré fin 2025.
- Grand Parc de l'Hers : Il forme une ceinture verte à l'est sur 28 kilomètres de vallée fluviale, parcourue par 77 kilomètres de cours d'eau (la rivière l'Hers et ses affluents), sillonnant 10 communes d'Aucamville jusqu'à Montaudran.
- Grand Parc Margelle : Ce fil vert de 8 kilomètres correspond au coteau de l'ancien lit de la Garonne, reliant l'hôpital Purpan à la zone commerciale de Portet-sur-Garonne. Il regroupe les communes de Toulouse, Cugnaux et Villeneuve-Tolosane et relie les châteaux de Candie, de la Reynerie, du Mirail et le jardin du Barry.
- Grand Parc du Touch : Le dernier-né de cette stratégie, sur 13 kilomètres de Tournefeuille à la confluence avec la Garonne, connecte la base de loisirs de la Ramée à celle de Sesquières.
Sources : Toulouse Métropole (site officiel et plateforme de participation "Je participe"), AUAT, Ville de Tournefeuille
