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Écrit par Sophie Castella publié le 19 novembre 2024
Ces projets qui vont transformer la Cartoucherie à Toulouse jusqu’en 2027
À Toulouse, le quartier de la Cartoucherie poursuit sa mue, tandis que les Halles rencontrent un succès fulgurant. Cette friche urbaine de 33 hectares était à l’origine le siège historique d’une fabrique de munitions d’avant-guerres. Il est aujourd’hui l’un des quartiers les plus en vue, propulsé par bon nombre de projets immobiliers neufs à Toulouse.
Alors que le quartier a officiellement été inscrit dans le programme « 22 territoires engagés par le logement » par l’ancien premier ministre Gabriel Attal en février 2024, le projet enclenche sa 3ème et dernière phase.
Retour sur les dernières avancées de la Cartoucherie et sur les projets qui vont encore la transformer dans les années à venir.
Un quartier qui tend vers la transition écologique
C’était l’une des promesses du projet : aménager un quartier en accord avec les exigences écologiques. Végétalisation, gestion des eaux pluviales, performance énergétique… Telles sont les ambitions de la feuille de route de l’opération.
C’est notamment dans le cadre de la deuxième édition du dispositif « Mes idées pour mon quartier », que des initiatives ont émergé afin de suggérer des solutions vertes pour le projet. Ce budget participatif porté par la mairie invitait les Toulousains à proposer des idées d’amélioration de leur cadre de vie.
Au total, 1 350 idées ont été déposées, avant d’être soumises au vote des habitants, qui ont été plus de 22 500 à donner leur avis. 114 propositions citoyennes ont été retenues. Quatre propositions concernant le quartier 19, comprenant la Cartoucherie seront réalisées dans les deux années à venir. Pour les mettre en œuvre, la Ville de Toulouse a prévu de mobiliser 390 000 € sur un budget total de 8 millions d’euros, dévolus aux projets lauréats.
Le « Parc Habité », dont les travaux doivent démarrer à l’hiver 2025/2026 viendra compléter les ambitions environnementales du quartier en proposant des programmes neufs à Cartoucherie organisés autour d’un grand parc.
Recours au photovoltaïque et à l’éolien pour les bâtiments publics
C’est la proposition qui mobilisera la majeure partie du budget consacrée par la ville de Toulouse, le « recours accru au photovoltaïque et à l’éolien sur les bâtiments publics » dans le quartier. La Ville compte consacrer 250 000 € pour concrétiser la proposition, qui a d’ailleurs obtenu le plus de votes à Toulouse, soit 334.
Le Toulousain ayant déposé le projet propose d’installer des modules alliant éoliennes et panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics du quartier (lycée hôtelier, pôle de formation aux métiers de la santé, Zénith, etc…), mais aussi des autres quartiers pour les alimenter en électricité verte et ainsi, accélérer la transition énergétique de la ville. La Mairie a indiqué être d’accord avec cette proposition mais précise que celle-ci est à étudier en fonction des bâtiments choisis et de la surface
.
Végétalisation du boulevard Jean Brunhes
La seconde idée proposée par les toulousains vise à « planter des arbres le long du boulevard Jean Brunhes », où la chaleur est particulièrement importante en été. L’habitante à l’origine de cette proposition précise que les places de stationnement sont nombreuses à cet endroit et que quelques-unes pourraient utilement être sacrifiées à cet effet
afin de rendre le boulevard plus agréable et de contribuer à réduire l’effet de chaleur en période estivale.
Comme pour la précédente idée, la mairie précise que celle-ci est à étudier, notamment selon l’encombrement du sous-sol par des réseaux. La municipalité compte investir 100 000 € pour la proposition, ajoutant qu’un arbitrage sera réalisé concernant la suppression des places de stationnement.
Création d’une fontaine sur la place de la charte des libertés communales
Pour permettre aux nombreux enfants qui jouent sur cette place d’être hydratés en période estivale, 159 habitants ont voté pour la mise en place d’une fontaine sur la place de la charte des libertés communales. L’idée ambitionne également de limiter la production de de déchets due à l'utilisation des bouteilles en plastique.
L’habitant à l’origine de cette idée propose de se repiquer sur un des réseaux d’eau potable déjà existant
. Si la mairie ne s’est pas opposée à l’idée, elle a annoncé qu’une étude plus approfondie serait réalisée par le service municipal compétent. 20 000 € seront dédiés à mise en œuvre.
Mise en place de pompes à vélo en libre-service aux Halles de la Cartoucherie
C’est la troisième idée lauréate du dispositif. Celle-ci suggère d’installer des pompes à vélo en libre-service dans le quartier de la Cartoucherie, à proximité des Halles. Les liaisons douces ayant été privilégiées à cet endroit, beaucoup de vélos stationnent aux abords. Il arrive toutefois qu’au moment de repartir, un pneu ait besoin d’être regonflé. Pour répondre à ce besoin, une habitante propose d’installer des pompes à vélos fixes parmi les racks à vélos les plus utilisés.
La mairie a précisé que le projet est à étudié afin de déterminer les sites d’implantation dans le cadre d’un achat spécifique
. L’idée est d’installer entre une à trois stations pour un budget de 20 000 €. Celles-ci seront toutefois mises en place à titre expérimental.
Le Parc Habité, un projet adapté au changement climatique
Dévoilé le 7 mars 2024, le projet du Parc Habité est porté par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et Annette Laigneau, vice-présidente de Toulouse Métropole et présidente d’Oppidea.
Issu de la consultation « Grand Challenge », l’aménagement met l’accent sur une conception résolument tournée vers la nature, notamment avec la création d’un nouveau parc public d’un hectare intégré au cœur des programmes immobiliers de la Cartoucherie.
Libérer le sol
Le projet veut créer une « amplification du parc », notamment en libérant le sol. Pour ce faire, une place majeure sera donnée à la nature, en consacrant 38% de pleine terre aux micro-forêts, en vue de développer la biodiversité dans le quartier. Les principales ambitions sont de créer une trame verte pour relier les espaces publics et privés pour prolonger les continuités écologiques existantes.
Les immeubles seront positionnés devant le parc. Leurs faibles emprises en sol libèreront 4 jardins de belles surfaces en pleine terre en cœur d’îlots. Ces espaces communiqueront les uns avec les autres pour créer la perception d’un seul ensemble paysager.
Des logements de conception bioclimatique
Le « Parc Habité » prévoit la construction de 508 logements répartis sur une surface de plancher de 33 160 m² et livrés par phases successives entre la fin de l’année 2027 et 2030.
Parmi ces logements, 108 seront des logements locatifs sociaux et 50 seront en accession sociale (PSLA) développés en partenariat avec Toulouse Métropole Habitat et Promologis. En lien avec les objectifs de la RE2020 pour 2025 et 2028, le projet affiche une forte ambition environnementale.
De conception bioclimatique, les logements offriront une qualité d’usage optimale afin d’assurer confort et bien-être aux occupants. Des appartements traversants seront proposés pour offrir une meilleure ventilation.
Les loggias seront préférées aux balcons pour tous les logements. La répartition des surfaces vitrées sera maîtrisée tout en adaptant les types d’occultation selon l’exposition, pour permettre de conserver l’intimité des logements et la modulation des apports solaire (réchauffer en hiver et rafraîchir en été).
Aussi, le nombre d’appartements donnant sur le parc et les vues obliques sera multiplié pour à la fois augmenter les vues dégagées et profiter de la fraîcheur du parc.
Construction « hors site » et résilience
Le hors-site est un procédé novateur de construction bas carbone qui consiste à fabriquer en usine des éléments préfabriqués (façades, structures, salles de bains) avant leur assemblage sur chantier
Cette méthode, portée par GA Smart Buidling, promoteur constructeur hors-site, vise à réduire significativement l’impact environnemental et les nuisances associées aux constructions traditionnelles. Elle privilégie l’utilisation de matériaux locaux et durables, comme le bois français, capable de séquestrer du CO₂ et des isolants biosourcés. Ce procédé permet également de diminuer de 50 % la matière utilisée, d’optimiser la gestion des déchets et de réduire les flux de transport liés au chantier, créant un environnement plus apaisé pour les riverains.
Le hors-site se distingue par sa précision industrielle et son respect strict des délais et des coûts, tout en garantissant une qualité de construction optimale. En réduisant le travail sur chantier et en favorisant des conditions de travail en usine, il limite les risques d’accidents et améliore le confort des ouvriers.
Cette approche combine performances énergétique exemplaires, certifications environnementales (NF HQE, RE2020) et respect de l’identité locale grâce à des matériaux fidèles au patrimoine toulousain.