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Écrit par Sophie Castella publié le 30 avril 2025
Grand Parc Canal : le futur visage du Parvis de Brienne se dévoile
Derrière la mythique place Saint-Pierre, le parvis de Brienne subit actuellement un grand lifting dont la livraison est prévue fin 2025. Rattachée au projet Grand parc Canal, la transformation du parvis ambitionne de réenchanter les abords des canaux toulousains, en réduisant l'emprise de la voiture et en révélant le patrimoine historique qui borde ces cours d'eau emblématiques. Programme-neuf-toulouse, votre spécialiste de l'immobilier neuf à Toulouse vous propose un aperçu du projet.
Les ambitions du projet Grand Parc Canal
Réinventer 30 km de berges, relier ville, nature et patrimoine, redonner du souffle aux mobilités douces : voici les grandes lignes du projet Grand Parc Canal, officiellement lancé par Toulouse Métropole et Voies Navigables de France en 2021. Avec 8 millions d'euros d'investissement et un calendrier de travaux qui court jusqu'en 2030, ce projet est l'un des plus ambitieux de la décennie pour la Ville rose.
Un parc métropolitain linéaire sur trois canaux
Grand Parc Canal transformera en profondeur les abords du Canal du Midi, du Canal de Brienne et du Canal latéral à la Garonne, en traversant quatre communes de la métropole (Toulouse, Saint-Jory, Lespinasse et Fenouillet. L'objectif est de faire des canaux l'épine dorsale d'un grand parc urbain continu, tout en valorisant leur richesse écologique et patrimoniale.
Le projet repose sur quatre grandes ambitions :
- Renforcer la biodiversité et végétaliser les berges pour limiter les îlots de chaleur.
- Révéler le patrimoine historique, notamment les écluses, ponts et remparts.
- Créer de nouveaux liens urbains entre les canaux et les quartiers environnants.
- Réactiver les usages de l'eau et animer les berges pour en faire des lieux de vie.
À cela s'ajoute une refonte des mobilités : piétons, cyclistes, transports en commun et voitures seront réorganisés, avec l'idée d'apaiser les circulations et de sécuriser les cheminements.
Les premiers travaux ont démarré en 2024 avec le parvis Brienne Saint-Pierre, dont la livraison est attendue en novembre 2025.
Une méthode participative au cœur du projet
L'élaboration du plan-guide, confiée à Jacqueline Osty & Associés, s'est nourrie d'une longue phase de concertation. Parmi les initiatives phares : les Balades inspirantes, des marches urbaines organisées avec les habitants, suivies d'ateliers pour imaginer des aménagements transitoires.
Après des marches, des ateliers de co-conception ont été programmés à l'automne 2024, avec une phase de fabrication collective. Le mot d'ordre : tester, ajuste, co-créer.
Un nouveau parvis devant l'université Capitole

Première pierre du vaste projet Grand Parc Canal, le parvis de Brienne prend peu à peu vie dans le quartier Saint-Pierre. Devant l'entrée de la Toulouse School of Economics, rattachée à l'Université Toulouse Capitole, l'ancien parking a cédé la place à une esplanade piétonne végétalisée, pensée pour sublimer l'architecture de l'école, surélevée "comme sur un piédestal" selon les mots du chef de chantier Olivier Batlle.
Au sol, un jeu de briques rouges et brunes fait écho à la façade du bâtiment, tandis qu'un nouveau jardin planté d'arbres s'ouvre sur l'allée Bertrand de Montaigut, elle aussi réaménagée : gazon central, couvre-sols fleuris et pied de tilleuls végétalisé créent un cadre plus doux et apaisé.
Côté patrimoine, le mur du XVIème siècle - vestige des anciens remparts toulousains érigés sous François Ier – a été restauré avec soin, conformément aux recommandations de l'Architecte des bâtiments de France. Un pan de mur adjacent a en revanche été déposé pour permettre une nouvelle entrée depuis la rue de la Boule, assurant ainsi une connexion fluide avec le cœur du quartier.
Brienne et Saint-Pierre : redonner vie au patrimoine fluvial de Toulouse

À deux pas de Saint-Pierre, le parvis de Brienne et l'écluse Saint-Pierre retrouvent peu à peu leur éclat d'antan. Ce secteur fait lui aussi l'objet d'un chantier de valorisation patrimoniale.
Ces deux ouvrages, érigés au XVIIIème siècle sous Louis XV, incarnent un pan essentiel de l'histoire toulousaine, témoin du développement des voies navigables et de l'ingénierie de leur époque. Aujourd'hui, il ne s'agit pas seulement de les restaurer, mais de les réinscrire dans la ville contemporaine, en les intégrant à un nouveau parcours paysager.
Pilotée à partir des plans originels de l'ingénieur Joseph-Marie Saget, la réhabilitation prévoit un travail minutieux : nettoyage, consolidation et reprise des maçonneries anciennes, dans le respect des techniques traditionnelles. Des gardes-corps seront ajoutés pour sécuriser les abords, tout en préservant la sobriété esthétique du lieu.
Mais la renaissance ne s'arrête pas là, puisqu'une mise en lumière viendra magnifier le site à la nuit tombée pour révéler les lignes de l'écluse et les textures de pierre du parvis dans un jeu d'ombres et de reflets. De quoi offrir un nouveau visage nocturne à ce lieu de passage historique, désormais pensé comme un point d'ancrage du patrimoine.
Une promenade grand format pour redessiner les berges du canal

Depuis le parvis de Brienne jusqu'au port de l'Embouchure, le canal de Brienne change de rythme. L'ambition est de faire de cette portion historique un véritable corridor végétal et apaisé, accessible aussi bien aux piétons qu'aux cyclistes.
Sur tout le linéaire de l'allée de Barcelone, le projet prévoit d'élargir la lisière naturelle de plusieurs mètres, transformant la voie actuelle en une avenue partagée, largement végétalisée.
Une large promenade piétonne et une piste cyclable à double sens viendront remplacer une partie de la chaussée actuelle, avec une séparation naturelle assurée par des chênes nouvellement plantés, dans le respect des alignements du XIXème siècle. Les voitures seront repoussées à l'écart, délimitées par une bordure en granit.
Concrètement, les places de stationnement en épi laisseront place à un nouveau paysage urbain, plus doux, plus fluide, propice à la balade et au bien-être. Des bancs, du mobilier urbain et une ambiance paysagère soignée viendront ponctuer cette nouvelle voie verte, pensée comme une échappée bucolique en cœur de ville.
Le chemin de halage, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, fera également peau neuve, avec de nouveaux aménagements. À la demande des riverains, un petit ponton sera installé, pour permettre à chacun de s'approcher du canal, de lire, de s'asseoir au fil de l'eau, ou tout simplement de ralentir.
Un jardin suspendu sur les hauteurs du canal
Un nouvel espace vert s'invite à la croisée du parvis de Brienne et de l'allée de Barcelone. Sur la place des Rois et Reines de Wisigoth, fraîchement renommée, un jardin de 1 500 m² viendra remplacer l'aménagement existant, avec l'ambition de créer un véritable belvédère urbain.
Ce nouvel espace paysager, entièrement piéton, accueillera une palette végétale composée de tilleuls, d'arbres de Judée et d'essences locales, pour offrir à la fois de l'ombre, de la fraîcheur et un cadre de promenade serein.
Pensé comme un lieu de pause et de contemplation, le jardin offrira un point de vue privilégié sur le dôme emblématique de La Grave et débouchera sur l'écluse du canal de Brienne, dans une douce continuité avec la piste cyclable qui le longe.
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Les prochains projets du Grand Parc Canal
En plus du parvis Brienne, le projet Grand Parc Canal compte d'autres projets de réaménagement le long du Canal du Midi :
Le Bassin des Filtres

Le Bassin des Filtres s’apprête à jouer un rôle clé dans le paysage vert toulousain. Ce secteur correspond au point de départ officiel du canal du Midi, où se connectent les canaux de Brienne, de Garonne et du Midi, à deux pas de l’échangeur des Sept Deniers.
Le Bassin des Filtres est appelé à jouer un rôle stratégique de trait d'union paysager entre le canal du Midi et la Garonne, tout en respectant les enjeux de biodiversité. À terme, cet espace pourrait devenir un véritable poumon vert, offrant aux Toulousains un cadre de promenade, de respiration et de lien avec l'eau. Mais le projet va bien au-delà du seul bassin : il s'articule autour de trois entités complémentaires :
- Le Bassin des Filtres en constitue le centre névralgique, avec des aménagements prévus pour ouvrir l'espace au public, tout en mettant en valeur son caractère naturel.
- À quelques pas, la villa Perry, nichée dans un parc arboré de deux hectares, pourrait jouer un rôle clé dans la constitution d'un corridor vert jusqu'à la Garonne. Des discussions sont en cours pour intégrer ce lieu dans le projet, avec l'idée d'y développer une programmation en lien avec l'environnement.
- Enfin, la coulée verte des Amidonniers, déjà bien connue des promeneurs, sera repensée pour étendre cette trame écologique. Elle permettra de connecter les trois espaces, de la digue au fleuve, en passant par les parcs.
Les cales de Raboub et le boulevard Griffoul-Dorval

Située au 65 allée des Demoiselles, les cales de Radoub, construites entre 1834 et 1839, sont un ensemble de bassins destinés à la réparation des bateaux. Aujourd'hui, Voies Navigables de France (VNF) envisage de revaloriser ce site en le rendant plus accessible au public. Des aménagements sont prévus pour ouvrir des vues sur le bassin, notamment depuis le boulevard Griffoul-Dorval, et pour intégrer des installations légères.
Le boulevard Griffoul-Dorval, bordant le canal du Midi, est également concerné par ce projet de requalification. L'objectif est de transformer cet espace en un lieu de repos et de valorisation des cales, en y installant du mobilier urbain adapté à toutes les générations. Ce réaménagement vise à renforcer la connexion entre le quartier et les voies d'eau, tout en mettant en valeur le patrimoine fluvial de Toulouse.
Le port Saint-Sauveur

Parallèlement aux travaux actuels de la ligne C du métro, un projet de réaménagement est prévu pour le port Saint-Sauveur. Les aménagements envisagés comprennent la création de promenades piétonnes, de pistes cyclables et la plantation d'arbres pour renforcer la végétation. À terme, le port devrait devenir un lieu de vie et de détente pour les Toulousains et les visiteurs.
Les trémies des Minimes bientôt supprimées ?
La Métropole envisage la suppression des trémies des Minimes, passages souterrains construits dans les années 60 en prévision d'une autoroute urbaine jamais réalisée.
Aujourd'hui encore, ces infrastructures permettent aux automobilistes de traverser Toulouse du nord-ouest au sud-est sans interruption, en longeant le canal du Midi et en évitant plusieurs feux tricolores. Mais à l'heure des mobilités douces et du retour de la nature en ville, leur pertinence est remise en question.
Le projet de suppression a fait l'objet d'une concertation publique fin 2024, pour une mise en œuvre envisagée début 2025. Pour l'heure, aucun calendrier précis n'a été confirmé, le projet étant en pause, comme l'a confirmé François Chollet à Actu Toulouse, l'élu en charge de coordonner le projet du Grand Parc Canal :
La suppression de la trémie des Minimes est un projet en pause. Nous attendons déjà de voir comment va se passer la réduction des voies de circulation au port de l’Embouchure. Si cela se passe bien, que le trafic automobile diminue sur ce tronçon ce qui sera déterminant, nous pourrons alors envisager cette opération d’urbanisme tactique sur le site de la trémie des Minimes, opération qui rendrait ce passage aux piétons et amènerait les automobilistes à emprunter le carrefour situé au niveau du pont.
Le canal latéral à la Garonne se réinvente à Fenouillet, Lespinasse et Saint-Jory
Plusieurs communes traversées par le canal latéral à la Garonne préparent elles aussi leur transformation. Au programme : réaménagements paysagers autour du lac de Bocage à Fenouillet, valorisation de l'écluse de Lespinasse et animation du secteur de la Pignole à Saint-Jory.



